Consom’acteur

Nous ne sommes pas directement les plus grands gaspilleurs ou pollueurs mais nous le sommes souvent indirectement en consommant des produits éthiquement désastreux. Nous devons aider et pousser la prise de conscience politique, la mise en place de lois contraignantes. Cela évolue mais l’inertie est longue. Nous pouvons toutes et tous, dès à présent, agir à notre niveau en mettant en pratique de bonnes résolutions.

Agir avec son temps

• S’engager bénévolement dans des associations de solidarité, actives dans le commerce équitable ou dans d’autres domaines.

• Relayer dans son entourage des informations/ arguments/pétitions sur la solidarité locale et internationale et sur les moyens d’agir au quotidien.

• Agir avec son école : s’efforcer de lancer une réflexion autour de soi, auprès des élèves mais aussi des profs, pour que l’école soit un lieu exemplaire de développement durable.

• Agir sur son lieu de travail: encourager son entreprise à proposer des produits écologiques, durables et issus du commerce équitable à son personnel/ses clients/son public.

• Créer un groupe facebook pour demander à sa marque préférée de passer en équitable

• Envoyer directement un message sur le mur facebook des différentes marques

• Demander à son supermarché et à ses petits commerçants d’augmenter leur offre équitable

Limiter les achats de produits électroniques

Si vous voulez vraiment intervenir sur les émissions de CO2, rien de tel que ce geste, ou que de choisir vos appareils en fonction de leurs performances et efficacité énergétiques.

Les produits électroniques représentent environ 62 % des émissions de gaz à effet de serre dues à nos modes de consommation !

Pourquoi ?

Par exemple, pour produire une puce électronique de deux grammes, il faut 1,7 kg d’énergie fossile, un m3 d’azote, 72 grammes de produits chimiques et 32 litres d’eau. Par comparaison, il faut 1,5 tonne d’énergie fossile pour construire une voiture de 750 kg, soit deux fois son poids.

Pour une cannette en alu, c’est 4 à 5 fois son poids. Pour la puce, c’est plus de 600­ fois son poids. Pensez-y avant de craquer pour le tout dernier modèle de téléphone qui vient de sortir !

Attention à l’huile de palme

L’huile de palme entre dans la composition de près d’un produit alimentaire sur dix vendu en Europe (biscuit, chocolat, bonbon, crème glacée, sauce, margarine, etc.). 17 m2 de palmiers à huile boostés aux pesticides sont nécessaires pour satisfaire les besoins annuels d’un français.

Mais sa culture est la cause de 90% de la déforestation en Malaisie. Ainsi à Bornéo, 1/3 de la forêt a été détruite en 20 ans entraînant la disparition d’une flore et d’une faune uniques dont les orangs-outans.

A des milliers de kilomètres, nos achats déterminent le devenir de ces grands singes. De plus, la culture de ces palmiers s’accompagne de l’épandage sans contrôle de 25 sortes de pesticides qui participent ainsi à la destruction de précieux milieux.

Préférer les meubles en bois labellisés “Qualité environnementale” FSC

La certification FSC est à ce jour le label le plus fiable pour garantir que le bois que vous achetez provient d’une forêt gérée de manière durable. En pratique, le label, visible sur le bois, garantit le contrôle de la chaîne de transformation, de la forêt au produit fini, partout dans le monde.

L’utilisation de matériaux de provenance locale permet d’éviter les transports, gros consommateurs d’énergie, et de préserver l’emploi local.

Fast fashion

Avec l’avènement de la “fast fashion”, ou “mode jetable”, nous achetons et jetons les vêtements plus vite que la planète ne peut le supporter.

Dans le cadre de sa campagne “Detox” visant à lutter contre l’utilisation de produits chimiques toxiques par l’industrie textile, Greenpeace a publié de nombreuses études qui dénoncent les impacts de ce secteur sur l’environnement : utilisation d’importantes quantités d’eau potable et d’énergie, consommation de pesticides pour la culture du coton, pollution des rivières et des terres agricoles, émissions de gaz à effet de serre et contamination des endroits les plus reculés de la planète.

Sans parler des conditions de travail inhumaines infligées aux ouvriers du secteur textile, principalement dans les pays en développement.

Il faut donc revoir nos modes de consommation des vêtements, acheter moins et de meilleur qualité, recycler, échanger…

Acheter équitable

Soyez attentifs en faisant vos courses…

Quand vous ne pouvez pas vous procurez un produit local, préférez les produits importés issus du commerce équitable.

Le label “Commerce équitable” concerne surtout les produits cultivés dans les pays du sud (bananes, chocolat, café) et sont souvent transportés en bateau; moins polluant que l’avion.

Mais le meilleur moyen de protéger l’environnement reste d’acheter local et de saison.

En savoir plus sur le site du mouvement de commerce équitable, Artisans du Monde.