Découvrez plus en détails l’association… Caroline ce mois-ci

Comment as-tu connu Pays Rochois En Transition, quelle est l’action qui t’a amené vers l’association?

C’est tout début 2020, lorsque je démarrais mon congé sabbatique pour prendre du recul sur ma vie professionnelle et souhaitais me rendre utile dans la vie locale, que j’ai découvert l’association en allant voir une soirée cinéma et discussion qu’organisait l’asso au cinéma de La Roche. J’ai tout de suite senti que les valeurs de Pays Rochois en Transition correspondaient aux miennes. Accompagner les citoyen.nes et les collectivités dans la transition écologique à travers des initiatives concrètes, locales et fédératrices. Je suis donc allée voir le site web et j’ai répondu à l’appel à bénévoles pour joindre le Repair Café et très rapidement aussi le comité d’animation.

Si tu avais une baguette magique pour changer quoi que ce soit dans notre monde, que ferais-tu?

Je deviendrais l’enfant de la Nature. Elle me protégerait et m’enseignerait tout ce qu’elle est, ce qu’elle connaît et ce qu’elle sait si bien faire. Elle m’apprendrait quels sont mes droits et mes devoirs envers elle, envers moi-même et les autres. Elle m’apprendrait à reconnaître tout le mal qu’on lui fait, mais aussi ce qui lui fait du bien. Elle me transmettrait sa résilience, son courage, sa force et sa beauté. Mais je ne serais pas enfant unique, tous mes frères et sœurs, êtres humains et animaux, auraient reçu le même enseignement, le même amour. Mais où donc est cette baguette que je retrouve ma famille ?

Comment vis-tu la Transition? Personnelle, collective, les 2?

Il y a quelques années, je me sentais coupable de me laisser aller à la dérive de nos sociétés de surconsommation. Puis en 2005, j’ai lu L’Art de la Simplicité de Dominique Loreau, et j’ai commencé à changer des choses dans ma vie, à faire le tri. Au fil d’autres lectures, de rencontres et des années, la culpabilité a fait place au sentiment de responsabilité. Je sais que la cohérence entre ce que l’on croit, dit et fait reste un équilibre fragile, mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Alors je m’efforce tous les jours à faire mieux, davantage et je ne baisse pas les bras.

Un sujet qui te tient à cœur que tu as envie de développer?

Je pense que nous avons besoin de nouveaux modèles pour nos jeunes afin de les aider à désapprendre le schéma linéaire de consommation que nous leur avons légué – vouloir, acheter, consommer, jeter et vouloir encore plus. Nous avons le devoir d’apprendre aux jeunes à être et faire plutôt qu’avoir si nous voulons leur bien. Trop de jeunes sombrent dans la dépression et le désarroi par manque de confiance en ce qu’elles.ils sont capable d’être et de faire. Leur apprendre à être amoureux.se, être fort.e, être résilient.e, être en harmonie, être reconnaissant.e, être curieux.se, être respectueux.se, être en colère, être soi-même. Être c’est respirer et respirer c’est vivre. Leur apprendre à faire du vélo, faire confiance, faire de l’artisanat, faire plaisir aux autres, faire soi-même, faire avec, faire attention, faire ses devoirs, faire des efforts, faire du bénévolat, faire la fête, faire encore un pas. Faire c’est agir et agir c’est vivre.