Découvrez plus en détails l’association… Pierre ce mois-ci

Comment as-tu connu Pays Rochois En Transition, quelle est l’action qui t’a amené vers l’association?

Si dans ma vie professionnelle, quotidienne et politique, mon engagement social et écologique semblait être assez cohérent depuis longtemps, il me manquait une brique. Je l’ai trouvé quand j’ai découvert les écrits de Rob Hopkins et le Transition Network ; bien que je sois actif dans l’Économie Sociale et Solidaire en Suisse Romande où je travaille, il me fallait être actif plus localement ; c’est-à-dire sur le Pays Rochois. Le destin a fait que l’association Pays Rochois en Transition s’est constituée et qu’après un certain temps, j’ai compris que c’était aussi là qu’il fallait être pour créer du lien, du sens et essayer d’avoir un impact. La providence a pris la forme d’une jeune fille en vélo distribuant le journal de l’association. La connexion était faite. Un message sur le site et c’était parti. Peut être, pourrais-je apporter quelque chose en plus de mes compétences de graphiste et faire partie d’un effort collectif.

Si tu avais une baguette magique pour changer quoi que ce soit dans notre monde, que ferais-tu?

Il y a tellement de choses sur lesquelles nous pourrions agir ; et on sait bien que beaucoup de problèmes qui nous intéressent ont une origine politique et/ou ont des relations avec des entreprises peu scrupuleuses profitant de nos faiblesses et des inconséquences administratives. Alors, en ce moment, mon coup de baguette magique ferait en sorte que les lois soient vraiment appliquées. Car s’il y a des lois qui existent, elles sont des fois savamment et honteusement contournées ; il faudrait qu’elles deviennent inévitables. Cela impliquerait plus de pédagogie envers le grand public, moins de corruption, des hommes et des femmes impliqué·e·s ayant des vrais pouvoirs et un réel impact dans un système transparent et intègre. Ce n’est pas facile le boulot de baguette magique…

Comment vis-tu la Transition? Personnelle, collective, les 2?

Il est évident que «  Pour devenir un acteur du changement, il faut accepter de se transformer soi-même… »  et je crois que je ne suis pas seul ; plein d’initiatives se sont créées dans le monde pour tenter de changer de cap ou de logiciel.

Comme je le disais, pour agir et préparer demain, il fallait me connecter à quelque chose de fiable et qui me corresponde. J’ai été agréablement surpris de l’efficacité et de l’harmonie se dégageant de l’association. J’y ai vu aussi une certaine résilience me sortant du côté obscur trop souvent proposé par la collapsologie et la théorie de l’effondrement dans lequel je m’étais enlisé. Me plongeant pleinement dans différents cercles, j’ai consciemment voulu devenir acteur et sortir du schéma « sympathisant convaincu / spectateur frustré ».

Avec le mouvement de la Transition, tout est lié et cohérent ; tout devient positif grâce à l’action et des valeurs humanistes.

Un sujet qui te tient à cœur que tu as envie de développer?

Le tiers lieu… Dans ce genre d’espace collectif qu’on peut aussi définir comme un « commun », les idées peuvent circuler librement entre le domicile et le travail. C’est un projet de l’association qui se fera avec les habitants et habitantes du Pays Rochois ; ainsi, dans ce lieu de proximité et de partage, on crée, on forme, on apprend, on fait ensemble, on fabrique, on participe, on anime des évènements, on crée du lien social… N’est-ce-pas la raison d’être de mon engagement ?