Découvrez plus en détails l’association… Stéphane ce mois-ci

Comment as-tu connu Pays Rochois En Transition, quelle est l’action qui t’a amené vers l’association?

J’étais investi et intéressé par différents mouvements locaux allant vers une transition écologique : Nous voulons des coquelicots, Alternatiba, la Fabrique à biclou, projet d’une monnaie locale, …. J’ai vu se monter l’association Pays Rochois En Transition en 2019. J’ai été agréablement surpris de voir un grand enthousiasme pour cette nouvelle association réunissant des personnes de tous âges.

La première action qui m’a marquée est la première Agora organisée par Pays Rochois En Transition (PRET), je n’y ai pas participé, mais j’ai suivi PRET de prêt par l’intermédiaire de plusieurs personnes. J’ai ensuite participé au World café sur les déchets, et au cercle sur la mobilité dans lequel je m’investis actuellement.

Si tu avais une baguette magique pour changer quoi que ce soit dans notre monde, que ferais-tu?

J’aimerais changer beaucoup de choses… Peut-être que la plus importante serait de raconter une histoire différente de celle que nous vivons aujourd’hui. Cette nouvelle histoire donnerait envie aux citoyens du monde entier d’y adhérer. Dans cette histoire, que ce soit au niveau international, national ou local, l’intérêt collectif passerait avant l’intérêt individuel, la Nature serait respectée, les politiques œuvreraient au service des citoyens et de l’intérêt général (cessant de se considérer comme détenteurs ultimes du pouvoir), l’argent ne serait qu’un moyen d’échanger (pas de spéculation), les salaires seraient encadrés ou universels, les principaux services (santé, banque, eau, transport…) seraient publics, les entreprises ne seraient pas gouvernées par des actionnaires peu scrupuleux, la décroissance serait possible, nous serions solidaires avec nos voisins, les femmes seraient l’égal des hommes, les pauvres ne mourraient pas de faim pendant que les riches meurent de trop manger… Reste à trouver qui pourra nous raconter cette belle histoire ? C’est certainement le rôle de tous ! 

Comment vis-tu la Transition? Personnelle, collective, les 2?

Il n’est pas toujours facile pour moi de vivre la Transition. J’oscille entre deux états. Je me sens parfois désemparé face à nos (trop) petits pas, à l’aveuglement ou doubles discours de nos hommes politiques, à mes propres contradictions, à mon état trop passif.  Et parfois, je me sens plein d’enthousiasme pour agir, galvaudé par l’énergie contagieuse de nombreuses personnes que je croise, que j’écoute, que je lis. Les personnes de PRET sont souvent une belle ressource d’énergie.

J’ai l’impression que nous sommes dans un état de sursis, dans le calme qui précède la tempête. J’ai beaucoup aimé le livre de Corinne Morel Darleux dont le titre résume assez bien ma position « Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce ». Elle met notamment en avant trois percepts à suivre : refuser de parvenir, cesser de nuire et vivre digne dans le présent.

Un sujet qui te tient à cœur que tu as envie de développer?

J’ai actuellement deux sujets en lien avec la Transition qui me tiennent vraiment à cœur : la mobilité et la lutte contre les pesticides. Au sein de PRET, je m’implique sur la mobilité. Nous travaillons en étroite collaboration avec d’autres associations : Nature Environnement 74, La Fabrique à biclou, le collectif Alter Mobile. J’ai l’impression que nous avons en ce moment une belle opportunité de changer nos modes de déplacement en concertation constructive entre les citoyens, les associations et les politiques. Au niveau local, je suis impatient qu’un « vrai » plan de mobilité émerge et se réalise avec des solutions adaptées à tous qui nous permettent de nous débarrasser au maximum de la voiture. La mise en place du Léman Express, l’élaboration de schémas cyclables au niveau des communautés de commune sont déjà des indicateurs qui vont dans le bon sens. Espérons que nos politiques aient le courage de mettre en place rapidement des projets ambitieux co-construits avec les citoyens !