Découvrez plus en détails l’association… Fanny ce mois-ci

Comment as-tu connu Pays Rochois En Transition, quelle est l’action qui t’a amené vers l’association?

J’ai connu lors d’une gratifiera en 2019. J’avais pu donner quelques affaires et laisser mes coordonnées afin d’être informée de la newsletter de l’association. C’est durant le premier confinement, en mars 2020, que j’ai répondu à un appel à bénévoles. J’avais besoin de donner du sens à mes actions, d’appartenir à un groupe pour maintenir ma motivation à changer mon mode de consommation et surtout besoin de rencontrer de belles personnes. L’association était parfaite pour ça : agir dans ma communauté de communes et pourvoir participer à des projets concrets c’est ce dont j’avais besoin.

Si tu avais une baguette magique pour changer quoi que ce soit dans notre monde, que ferais-tu?

J’aimerais que le système mondial puisse parler en PIH (personnes intérieures heureuses), en quantité de déchets revalorisés dans un pays, en qualité de vie, en solidarité plutôt qu’en PIB (produit intérieur brut), pouvoir d’achat et autres valeurs économiques et de croissances. 

J’aimerais qu’on puisse vivre dans un monde où l’on n’évaluerait pas ta réussite parce que tu as un travail, des enfants une maison et un chien mais plutôt par les valeurs que tu défends et si tu es tout simplement heureux dans ta vie. 

J’aimerais que chaque citoyen soit extrêmement sensible à l’environnement, à l’agriculture locale et au plaisir d’être ensemble.  Je crois que dans un monde idéal, les gens seraient heureux de vivre, capable d’être positif et solidaire sans regarder constamment leur intérêt personnel. 

Comment vis-tu la Transition? Personnelle, collective, les 2?

Cette transition est loin d’être un fleuve tranquille …  Personnellement je lutte contre mes envies de facilité et de rapidité pour garder une constance dans mes nouvelles habitudes de consommation :  réutiliser, réparer, recycler … Et lorsque j’arrive à m’autodiscipliner, la source de démotivation peut venir de mon groupe d’amis, pas toujours sensible à la cause, ou le cercle familial qui aime le discours écologique mais qui ne parvient pas à se passer de tout le confort nécessaire à ses yeux. 

C’est vrai, ce n’est pas toujours évident, mais des associations comme PRET sont justement là pour redonner du sens à la cause, partager nos difficultés et nos réussites. D’ailleurs si vous partagez mon ressenti, n’hésitez pas à donner du temps pour une association qui agit localement. Chaque action menée pourra alors vraiment impacter votre quotidien et donc vous rappeler pourquoi il ne faut pas lâcher et continuer de se battre pour notre planète. 

Un sujet qui te tient à cœur que tu as envie de développer?

Je suis diététicienne libérale, je parle donc constamment d’alimentation avec mes patients. J’aimerais pouvoir, par le biais de l’éducation thérapeutique que je pratique au quotidien, sensibiliser ma patientèle à une manière de consommer plus respectueuse de l’environment. Apprendre à consommer des fruits et légumes de saisons, privilégier le local, arrêter les bouteilles d’eau en plastique, supprimer les plats préparés avec tous les emballages que cela engendre ou encore prôner le fait maison pour limiter les déchets. 

Ce sont des discours que je peux quelquefois tenir auprès des patients mais qui sont bien souvent noyés dans les changements à réaliser pour leur santé. Dans les mois à venir, je vais donc essayer de travailler en ce sens afin que mes deux passions : diététique et écologie, puissent faire bon ménage et donner du sens à ma pratique professionnelle.